Je t’aimerai toujours, quoi qu’il arrive…

On a tous besoin de se sentir aimé, a fortiori lorsqu’on est un enfant. Un lien fusionnel va ainsi s’établir entre la mère et sa progéniture.

Mais il arrive un moment où le gnome se pose plein de questions existentielles dont une, très angoissante : « ce lien est-il indissoluble ? » Autrement dit : « Cet amour que me porte ma mère est-il inconditionnel ? »

Et là tu te dis : « je ne suis pas dans la merde… » Tu penses un instant envoyer le gnome consulter son Papounet sur ce sujet (le Mâle a souvent réponse à tout). Puis tu te ravises, et tu sors ton arme fatale : le livre « Je t’aimerai toujours, quoi qu’il arrive… » qui devrait permettre de rassurer ton gnome à ce sujet.

« Même si tu me mets un coup de poule dans le cul, je t’aimerai toujours. »

L’histoire :

Petit Renard est de très mauvais poil et fait son rebelle dans le salon en renversant tout, y compris le fauteuil (Petit Renard a fait de la muscu cette année). Arrive Maman Renard qui, au lieu de l’engueuler pour avoir mis le bordel – ses cours de sophrologie lui auront été bénéfiques finalement – lui demande ce qui se passe.

Petit Renard prend un air triste et lui répond : « Personne ne m’aime ». Alors là, forcément, tu ne peux que tomber dans la commisération (sors ton mouchoir). Maman Renard répond ce que toute mère répondrait : « Non mais t’es gonflé de me dire ça petit ingrat Je t’aimerai toujours, quoi qu’il arrive. »

Cette réponse ne tranquillise pas vraiment Petit Renard qui se met à poser tout un tas de questions du style : « M’aimerais-tu si j’étais un crocodile ? », ce à quoi Maman Renard répond par l’affirmative (au moins ça me ferait un joli sac à main, songe-t-elle).

Mais Petit Renard a d’autres interrogations : l’amour, est-ce que ça s’abîme, ça se casse ou ça se déchire ? Peut-on le réparer le cas échéant ? L’amour s’étiole-t-il lorsqu’on s’éloigne physiquement de la personne aimée (loin des yeux, loin du coeur) ?

C’en est trop pour Maman Renard qui n’a ni l’agrég’ de philo, ni un diplôme en pédopsychiatrie. Et surtout, elle ne veut pas rater « 30 millions d’amis » qui, cette semaine, est exclusivement consacrée aux poules, aux lapins et aux renards.

Elle lance donc une réponse à la fois laconique et poétique avant de foncer devant sa TV : « Ecoute ma chanson, l’amour ne meurt jamais. Quoi qu’il arrive, je t’aimerai… »

Infos pratiques :

Cet album a été écrit et illustré par Debi Gliori. Il a connu un tel succès qu’il existe en plusieurs versions. Moi j’ai choisi le petit format, dont les pages sont cartonnées donc bien solides. Il est paru aux éditions Gautier-Languereau et le tarif éditeur est de 6,90€. Je le recommande dès 2 ans.

En conclusion :

Une jolie histoire aussi tendre qu’un chamallow, qui permettra d’aborder la notion d’amour filial avec ton gnome. C’est très important de le rassurer sur le fait qu’on aime toujours son enfant, même en cas de bêtise par exemple. En plus, les illustrations sont magnifiques, ce qui ne gâche rien !

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  • Amandine
    27/06/2011

    Ça donne vraiment envie, tu communiques bien la passion que tu as pour les livres !


  • maman@home
    27/06/2011

    D'accord avec Amandine on a très envie de se le procurer du coup. Comme tu as raison même à presque 9 ans mon fils me demande encore souvent si je l'aime toujours après que je l'ai disputé


  • Carole Nipette
    27/06/2011

    J'en avais parlé aussi de ce livre, c'est un des must chez nous depuis toujours…


  • Clémence
    02/07/2011

    Merci pour vos commentaires qui me font très plaisir. C'est important d'avoir un support pour rassurer don gnome après une dispute notamment. Un enfant est un être hypersensible qui craint plus que tout de perdre l'amour de sa maman. C'est même parfois une peur irrationnelle. D'où l'importance de prévenir avant de punir, d'expliquer ce qui a suscité la punition et de rassurer le gnome sur le fait que cela n'entâme en rien notre amour pour lui. Je me souviens encore de mes parents qui mr disaient "qui aime bien, châtie bien".,. Sur le moment j'avais pas trop compris. Maintenant oui. Il faut éviter les extrêmes, que ce soit dans le laxisme ou la sévérité, et essayer d'adopter une attitude constante, ne pas (trop) céder aux caprice etc. Y'a pas à dire, c'est dure d'être parent ! Et c'est beaucoup de responsabilités.

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