Une étude rattachée au ministère de l’Économie met en lumière des défaillances inquiétantes dans la fiabilité de certains tests de grossesse et d’ovulation, ainsi que des autotests de ménopause. Menée entre septembre 2022 et juillet 2023 par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), cette enquête a scruté une variété d’établissements, de pharmacies aux grandes surfaces, révélant des problèmes majeurs dans plusieurs produits.
Sur les 14 tests de grossesse examinés, 5 ont été jugés « non conformes », présentant des lacunes graves telles que :
- l’absence de marquage CE ;
- de notice en français.
De plus, le délai d’interprétation s’est avéré souvent plus long que celui indiqué sur l’emballage, mettant en péril la précision des résultats.
Les tests d’ovulation n’ont pas non plus échappé à la critique, avec 2 sur 6 présentant des anomalies, notamment une absence d’indication de performance, ce qui laisse les utilisatrices dans le flou quant à l’interprétation des résultats.
Quant aux tests de ménopause, leur fiabilité reste discutable, certains modèles montrant un manque de sensibilité. En effet, la détection du taux d’hormone follico-stimulante (FSH) s’avère délicate, étant donné que ce taux peut varier sur plusieurs années avant l’installation définitive de la ménopause.
Ces constats sont alarmants, car ils soulèvent des doutes sur la crédibilité des résultats obtenus par ces autotests, pouvant ainsi induire en erreur les utilisatrices. Face à ces lacunes, il est vivement recommandé de procéder à une double vérification en cas de doute, voire de consulter un professionnel de la santé pour des analyses plus fiables.