Déjà, quand on a pour nom de famille Grimaldi, ça en jette. Si en plus l’auteure est publiée chez Fayard, ça en impose doublement. Et pourtant elle l’a fait. Oui, Virginie Grimaldi fait désormais partie des auteurs à succès, il n’y a qu’à regarder son précédent livre, Le Premier Jour du reste de ma vie, qui est en rupture de stock mais qui heureusement va reparaître en version poche le 4 mai, en même temps que son nouveau roman.
Tu comprendras quand tu seras plus grande est un ouvrage qui vous donne le sourire aux lèvres, la patate, l’envie de croquer dans la vie à pleines dents. C’est l’histoire de Julia, une jeune psychologue de 32 ans, qui accepte un poste dans une maison de retraite biarrote pour fuir ses problèmes. Au fil des pages, on en apprend un peu plus sur elle, ses affects, sa façon de voir la vie. On sent aussi son extrême sensibilité. Pour les pensionnaires de la maison de retraite Les Tamaris, elle serait prête à faire n’importe quoi (et c’est d’ailleurs ce qu’elle fait).
J’adore les personnages de ce roman (notamment le « gang des mamies »). J’ai aussi apprécié les passages sur le deuil inachevé de son père, qui ont fait écho en moi (le chapitre 66 en particulier est très émouvant). Mais que l’on ne se méprenne pas, cet ouvrage n’est pas triste, loin de là ! Chaque personnage de la maison de retraite est attachant, de Maryline à Gustave, en passant par Elisabeth et Louise. Et même Léon est, à sa manière -j’insiste bien sur le « à sa manière »- attachant, un peu comme les poignées d’amour du Mâle.
J’ai envie de vous faire partager cette citation, page 104, que j’ai trouvée très juste et fort à propos : « Si la vieillesse était douce à vivre, personne ne voudrait que ça s’arrête. Le fait qu’elle soit si rude rend l’existence moins attachante. La vieillesse a été inventée pour se détacher de la vie ». Je trouve ça très beau et terriblement réaliste.
Il y a aussi cet autre passage, page 409 : « J’ai oublié 40 ans de ma vie (…). Cela m’a appris une chose primordiale, sans doute le secret du bonheur : la vie, c’est le présent. C’est ici et maintenant. D’hier, il ne faut garder que le positif. De demain, il ne faut rien attendre. On ne peut pas changer le passé, on ne peut pas connaître l’avenir. »
Et cette tirade de Jules page 455 : « Régulièrement au cours de mon existence (…), je me suis demandé si je serais satisfait si elle s’arrêtait là. C’est cela, le secret : se demander si l’enfant que nous avons été serait fier de nous ». Encore une fois, l’auteure fait mouche.
Virginie Grimaldi a ce talent fou de nous prendre par la main et de nous emmener là où elle le veut, en faisant des petits détours grâce auxquels on en apprend un peu plus sur la personnalité des résidents de la maison de retraite. Les deux collègues de Julia sont également des personnages importants voire omniprésents du roman. Marine et Greg sont en effet de bons compagnons de vie, que ce soit dans la tristesse ou l’allégresse.
Je suis bluffée par les qualités artistiques de ce deuxième ouvrage. Virginie a également un talent fou pour nous faire passer du rire aux larmes, dans la droite lignée de son blog Femme Sweet Femme. En plus ce pavé de 500 pages est très digeste, on a du mal à le quitter et les courts chapitres font qu’on peut facilement arrêter la lecture si un gnome nous vomit dessus par exemple.
Allez chuuut, j’arrête d’en dire de trop pour vous laisser la joie de découvrir tout cet univers fabuleux où l’on ne s’ennuie jamais : il y a plein de gros délires comme je les aime et la surprise finale est magnifique !
Merci Virginie pour ce roman, véritable « sac à dos du bonheur transgénérationnel » (oui oui, rien que ça). Merci à toi de nous confier ton « bébé », de nous laisser nous l’approprier. On ressent pleinement ton investissement personnel dans cet ouvrage auquel je souhaite le succès qu’il mérite.
Être vieux, ce n’est pas si mal finalement… Enfin surtout quand on a la chance d’être entouré par des gens comme Julia, Greg et Marine !
Donc si je comprends bien, il faut quand même trois mois pour lire ce bouquin 😉
W.
Hahaha W. ! Je l'ai reçu la semaine dernière et il m'a redonné envie d'écrire sur le blog 😉
Merci pour cette chronique sur ce livre qui donne envie effectivement et j'ai adoré voir le chat sur la photo. Quel est le nom de celui-ci ? Bonne soirée
Mais de rien ! Il s'agit de Câline. Bises et bonne soirée !
cela donne envie de lire ce livre
metci